Laissez durer la nuit

Petite anthologie des airs à la mode sous Louis XIV

16/07/2021
21 h 00

Festival Musique et Mémoire

Eglise Notre-Dame de l'Assomption


Servance, 70440

Réservation

Peu de souverains ont autant aimé la musique que Louis XIV. C’est sous le règne de ce monarque que « l’air sérieux» , issu de l’ancien air de cour polyphonique, est devenu un véritable phénomène de société, comme en témoigne l’extraordinaire quantité d’airs à la mode publiés dans les périodiques et les gazettes de l’époque. Les grands éditeurs de musique comme Ballard commercialisèrent d’ailleurs avec succès quantité de collections de ces petits airs bien enlevés et spirituels que l’on chantait dans les salons, à la cour comme à la ville, accompagné de quelques instruments. D’une belle qualité littéraire, cette musique révèle la finesse, la virtuosité et le raffinement de l’art du chant français, dévoué à l’expression des passions et de l’amour sous toutes ses formes. Dans le sillage de l’Astrée d’Honoré d’Urfé, des bergers transis et malheureux s’y plaignent des froideurs d’une cruelle insensible. L’art français est toujours resté néanmoins un art de la mesure, contrairement aux Italiens. Peu adeptes de la folie et de l’emportement passionné des héros du Tasse ou de l’Arioste, nos bergers français finissent toujours par se faire une raison, comme le chante cet air de Lambert, étonnamment moderne : Goûtons un doux repos, cessons d’aimer Sylvie, son empire est trop rude, il faut s’en dégager….

Airs sérieux de Michel Lambert, Jean-Baptiste Lully, Joseph Chabanceau de la Barre, Sébastien Le Camus, suites instrumentales en trio de Marin Marais, Michel De La Barre...

  • Eugénie Lefèbvre, soprano
  • Serge Saitta, traverso
  • Florence Bolton, pardessus et basse de viole
  • Benjamin Perrot, théorbe
  • Clément Geoffroy, clavecin
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