Muses ou musiciennes ?
Les femmes et la pratique de la musique dans l'Ancien Régime
Véritable phénomène de société au XVIIIe siècle et ornement des salons au même titre que la vielle à roue, le pardessus de viole est réservé aux dames, à qui on refuse la pratique du violon, prétextant que la tenue en est inconvenante !
Le pardessus de viole est le dernier avatar de la famille des violes. Conçu à la fin du XVIIe siècle, il s’épanouit surtout dans les années du règne de Louis XV et devient très vite le “violon des dames”.
L’instrument est aussi bien pratiqué par la noblesse que par la bourgeoisie et permet à un plus grand nombre d’avoir accès à la musique. Il permet aussi aux femmes d’accéder au cercle très fermé des musiciens professionnels et quelques-unes d’entre elles, comme la fameuse Mme de Lévi se produiront même en soliste au Concert Spirituel.
Le pardessus, qui régna une centaine d’années sur les salons français aussi bien à Paris qu’en province, sera balayé par les changements de la Révolution française, comme tant d’autres familles d’instruments.
Œuvres de Joseph Bodin de Boismortier, Louis de Caix d’Hervelois, François Couperin, …
- Florence Bolton, pardessus de viole
- Benjamin Perrot, guitare baroque & théorbe
Médiathèque d’orléans – 1er octobre 2020