Rêver la Chine au siècle des Lumières

Influencé par les écrivains orientalistes du XVIIIe siècle, Andersen imagine un pays qu’il ne connait qu’à travers des récits de voyageurs, des objets et des images. Sa Chine idéale est truffée de clichés : un palais de porcelaine inspiré sans doute de la célèbre pagode de Nankin, des mandarins habillés de soie qui boivent du thé toute la journée… Mais cet univers, tout en se voulant oriental, reste très européen : on trouve des vaches dans les forêts, la cour de Pékin n’est pas sans rappeler les grandes cours européennes, avec leur ors et leurs querelles de courtisans, prêts à tourner casaque et se rapprocher du successeur dès que le souverain en place décline.

Depuis Marco Polo, la Chine a toujours fasciné les Européens ; elle a été un monde rêvé, décrypté et fantasmé à travers les objets rapportés de Chine et les récits de voyage des missionnaires ou des marchands.

Quelle image la Chine du XVIIIe a-t-elle voulu donner aux Européens ? De quelles images les Européens ont-ils nourri l’imaginaire collectif ?

De Marco Polo aux contes d’Andersen, La Rêveuse vous convie à un voyage dans le temps à la recherche d’un imaginaire poétique autour de la Chine.

Florence Bolton, viole de gambe et commentaire
Benjamin Perrot, théorbe

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